Le château de Ciechanów
6e rando : le château de Ciechanów
Randonnée solo de 98 kilomètres à Ciechanów – le 9 décembre 2017.
Mon compagnon de route Greg n’étant pas disponible aujourd’hui, je décide de faire cette sortie vélo en solo. Le récit se fera donc à la première personne. 🙂
Ça faisait vraiment longtemps que je voulais aller à vélo à Ciechanów, ville que je connais assez bien, mais que je n’ai pas visité depuis longtemps. La distance depuis mon quartier jusqu’au château des Ducs de Mazovie à Ciechanów atteint les 100 km en fonction de l’itinéraire exact choisi et demeure être idéale pour ce samedi ensoleillé de décembre.
Je pars de chez moi vers 10h du matin. Il fait beau, mais assez frais, environ -1°C. Pas de vent, un peu de soleil – conditions idéales pour faire une centaine de kilomètres 😀
Oups, il va falloir faire attention pour ne pas glisser !
L’équitation est vraiment devenue une occupation très populaire en Pologne. Nous en avons déjà parlé lors de notre rando à Gassy et aux ponts de Varsovie. Là, je passe encore à côté d’une école d’équitation, située cette fois-ci dans la partie nord de Varsovie, à la frontière avec le village de Jabłonna.
Les écuries sont juste à côté de Jabłonna, village datant du 16e siècle, connu principalement aujourd’hui pour le palais qui fut autrefois la propriété des évêques et construit dans les années 1775 – 1779.
Les informations sur le panneau sont les suivantes : Jabłonna, district de Legionowo, commune de Jabłonna.
La circulation est quasiment inexistante ce qui rend ce début de rando très prometteur. Je passe par la partie est de Jabłonna et me dirige vers la forêt.
La forêt de Jabłonna sépare ce village de Legionowo, une ville beaucoup plus jeune et beaucoup plus grande. L’entrée du côté de la forêt est sympa à visiter à vélo et permet de rejoindre les pistes cyclables qui mènent à Wieliszew, par où j’envisage de passer.
Me voilà à Legionowo. La circulation restant toujours minime, je me dirige vers la partie nord-est de la ville.
Tout près de la gare ferroviaire, je me retrouve devant une maison dont l’architecture correspond très bien avec le thème de la rando d’aujourd’hui 😉
Juste après la gare, j’aperçois de loin un grand mural évoquant les grands moments de l’histoire de la Pologne dès ses débuts (l’année 966) jusqu’aux évènements les plus récents.
Je traverse Legionowo, passe par Łajski et me dirige vers Wieliszew. L’infrastructure laisse un peu à désirer, heureusement, je retrouve assez rapidement une bonne route asphaltée.
Je passe devant un grand laboratoire et j’atteins Wieliszew, petit village datant de la deuxième partie du 13e siècle. Là, je contourne l’église et j’emprunte un sentier sympa pour rejoindre la belle rivière Narew.
Tout près du lac de Wieliszew, je rencontre le fameux Wielisz, fantôme du lac qui habite ici depuis des siècles.
Ce n’est pas très évident de s’orienter grâce à ces panneaux – les inscriptions ne sont plus lisibles… Heureusement que je dispose d’un bon GPS !
Même sans GPS, je ne me perdrais pas – une carte détaillée de la régions permet de s’orienter facilement et de modifier si besoin son itinéraire.
J’atteins la rive de la Narew et monte sur la digue. Je continuerai le long de la rivière encore pendant quelques 2-3 kilomètres avant d’arriver au barrage de Dębe.
Je passe par la plage municipale de Wieliszew. Maintenant déserte, elle est remplie de monde pendant les vacances. Les eaux de la Narew sont propres et attirent de nombreux amateurs de baignade. Nous prévoyons de nous y rendre avec Greg et peut-être d’autres randonneurs 😉 !
J’arrive finalement à la centrale hydroélectrique de Dębe. Elle a été construite en 1962 et son fonctionnement est composé de 4 turbo-alternateurs avec des turbines Kaplan. Elle joue également le rôle de pont qui relie les deux rives de la Narew.
Je traverse la rivière et de l’autre côte je vois bien que les supporters du club de foot Legia Warszawa sont nombreux et ont même un certain talent !
Je sors de Dębe et quelques minutes après, me retrouve à Wójtostwo, au beau milieu des champs de pommiers. La route devient un peu plus difficile. Grâce à la température frôlant les 0 degrés, le sable est dur et je peux rouler facilement.
A Orzechowo, je passe la route nationale 62 et entre dans la forêt. Là, je continue ma route sur un sentier qui longe un ancien chemin de fer, construit probablement pendant la seconde guerre mondiale. Au milieu des arbres, il fait beaucoup plus froid, le sentier est de temps en temps difficilement praticable à cause de la boue, mais je me débrouille.
Après 5 kilomètres de trajet en pleine forêt, je me retrouve dans le petit hameau qui se nomme Cegielnia Psucka. Là, je trouve un très agréable site agrotouristique Stadnina Zarębowo que je visite avec plaisir.
En discutant avec le propriétaire, il m’informe qu’il est prêt à accueillir des invités tout au long de l’année. Je prends quelques photos et me promets de revenir dans ces lieux avec un groupe d’amis.
Je quitte Zarembowo et me dirige à Ruszkowo. Les paysages restent toujours très beaux, je suis en plein milieu de la campagne de Mazovie. Ces endroits sont si différents de la réalité urbaine quotidienne…
Je passe par la rivière Nasielna qui me rappelle la ville de Nasielsk à côté de laquelle je dois forcément passer. Je consulte mon GPS et me rassure : je suis à environ 7 km à l’est de Nasielsk. Je rejoins Malczyn où je prends à gauche, direction ouest.
Les symboles religieux (croix, chapelles, statues de saints etc.) sont très fréquents en Pologne. Ils créent et contribuent à l’ambiance de la campagne polonaise, tout comme cette vieille croix en bois qui doit avoir au moins 100 ans. Les figurines en plastic de Jésus sont plus jeunes, bien qu’en très mauvais état.
J’arrive à Àndzin où je tourne à droite, c’est-à-dire au nord. Je constate avec joie que la faune locale est aussi au rendez-vous comme par exemple avec ce chevreuil qui mange tranquillement à quelques dizaines de mètres de la route.
Après quelques kilomètres, je me retrouve dans un autre hameau sympathique, celui de Rostki. Je profite de l’occasion et prends quelques photos, je papote aussi un peu avec le propriétaire de trois dindons de taille impressionnante.
La possibilité d’entrer en contact avec les habitants des villages qu’on traverse à vélo est un des plaisirs des randos à deux roues qui permet de vivre des petits moments inoubliables.
Je reprends ma route vers Nowe Miasto, passe le pont sur la rivière Turka et me retrouve à Władysławowo.
Le même nom que porte une ville au bord de la mer Baltique, très appréciée par les vacanciers durant la période estivale. Certes, ce n’est pas le même endroit car je suis à au moins 300 kilomètres de la mer ! 😀
Vers 14h30, j’atteins le village de Nowe Miasto. J’ai un peu faim, je m’installe donc avec joie au bar de la place du marché. Vu que les pizzas sont devenues des plats traditionnels de nos randonnées à vélo, je continue cette tradition et j’avale une merveilleuse margherita avant de repartir pour Ciechanów.
Il ne reste que 30% de la route, soit 30 kilomètres. Il commence à faire noir – en cette période en Pologne la nuit tombe vers 15h-15h30. Je regrette un peu, j’aurai du mal à faire de belle prises photos du château. il faut absolument y retourner quand les journées seront plus longues 😉
Je quitte Nowe Miasto vers 15h30 et 1h30 après, j’entre dans la ville de Ciechanów. Mon train pour Varsovie part à 18h15, j’ai donc une bonne heure pour faire un petit tour de la ville et voir le château.
Celui-ci avec le musée qu’il abrite est fermé, mais je suis sûr d’y revenir en été pour rattraper tout ça 😀
Vers 18 heures je rejoins la gare et après 1h15 de voyage en train, je me retrouve à Varsovie, à la station Choszczówka, la plus proche de mon domicile. Il me reste environ un quart d’heure pour rentrer chez moi.
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